Chantons sous la pluie
Résumé du film
Don Lockwood est un acteur célèbre, il forme un couple, – au cinéma seulement – avec Lina Lamont. Par hasard, Don rencontre une danseuse qui, elle, n’est pas du tout connue, Kathy. Il tombe amoureux d’elle, ce qui excite la jalousie de Lina. Cosmo, le meilleur ami de Don le soutient toujours, y compris dans les difficultés de travail. Et il y en a !
Le cinéma qui était muet jusqu’alors devient sonore. Il faut bouleverser le tournage des films en conséquence, en particulier faire entendre les dialogues. Or, Lina a une voix nasillarde et, en plus, elle zozote. Kathy lui prête donc discrètement sa voix. Cela arrange Lina qui, toujours jalouse, veut l’empêcher de faire carrière. Mais Don, Cosmo et le producteur du film dévoilent ces manigances. Kathy est alors reconnue pour ce qu’elle est, une comédienne et chanteuse de grand talent. Le couple Don et Kathy sera heureux et fera beaucoup... de films !
Pourquoi ce film a été choisi
Par Michel Berjon des Fiches du Cinéma,
Chantons sous la pluie est à la fois une “romantic comedy”, une comédie musicale (alignant les scènes parlées, chantées et dansées) et en prime, un documentaire amusant sur le passage du cinéma muet au cinéma parlant, une révolution technique qui, en 1927, transforma le 7e art et obligea les acteurs à s’adapter, tant pour la voix que pour le jeu physique.
La comédie sentimentale nous parle de cinéma puisque la déclaration d’amour (lorsque Don chante You Were Meant For Me) est l’occasion d’une leçon de mise en scène utilisant les ressources du studio. On peut également y voir un conte de fée où Don serait le prince charmant, Lina la méchante reine, Cosmo/Edmond le fidèle écuyer et Kathy la bergère (ou Cendrillon, ou la Petite Sirène). Le producteur (et parolier) Arthur Freed a fait en sorte que les talents s’additionnent : à partir de ses chansons, les scénaristes ont su créer une intrigue pleine de fantaisie et d’émotion, que Gene Kelly a su interpréter à l’écran.
La caméra participe aussi à la chorégraphie, grâce à des mouvements de grue aériens. L’énergie est constamment visible à l’écran et culmine lors du ballet Broadway Melody. Les gags sont présents et justifiés puisque nous sommes dans le monde du divertissement, comme nous le montre Cosmo chantant Make ‘Em Laugh. Depuis le générique du début jusqu’au dénouement, la chanson-titre intervient trois fois dans cette histoire qui nous parle du travail bien fait et d’une vie décente dans le monde frelaté qu’est Hollywood. Voici un film à voir et à revoir (on ne s’en lasse pas !), et surtout en VO (bien meilleure !), d’autant plus qu’il nous parle astucieusement du doublage.
Les Fiches du Cinéma chroniquent, depuis 1934, tous les films de long métrage qui sortent sur les écrans français. Retrouvez cette immense base de données patrimoniale sur fichesducinema.com