Contes chinois
Résumé du film
Les Têtards à la recherche de leur maman
Au fond d’un paisible étang viennent de naître des dizaines de petits têtards, qui partent à la recherche de leur mère-grenouille. Chemin faisant, ils rencontrent successivement des poussins, des crevettes, des poissons d’or, un crabe, des tortues et même un poisson-chat un peu bougon. Au fur et à mesure, ils dressent enfin le portrait robot de leur maman : « Elle a de grands yeux, un ventre blanc et quatre pattes »... Mais eux constatent qu’ils ne se reconnaissent pas dans cette description. Et pourtant « les enfants ressemblent à leurs parents », leur répète-t-on !
« Tel père, tel fils. » (en chinois : « You qifu biyou qizi »)
L’Épouvantail
Au bord de son étang, un brave éleveur de poissons essaie de se protéger de la gourmandise de deux pélicans à la fois effrontés et gloutons, qui pillent sans vergogne le fruit de son travail. Il fabrique un épouvantail, dont se moquent rapidement les deux volatiles. Alors il se déguisera lui-même en épouvantail pour capturer les deux oiseaux repus, devenus peu méfiants.
« Tel est pris qui croyait prendre. » La Fontaine (Le Rat et l’huître)
« Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage. » La Fontaine (Le Lion et le rat / La Colombe et la fourmi)
Les Singes qui veulent attraper la lune
Par une belle nuit claire, un groupe de singes essaient d’attraper la lune. Après avoir décidé de grimper les uns sur les autres, ils constatent qu’ils ne pourront pas l’atteindre si facilement. C’est alors que l’un d’entre eux, voyant l’astre de la nuit se refléter dans une mare, persuade ses amis de la capturer à la surface de l’eau. Mais la lune sera toujours la lune, inaccessible et rassurante, toujours accrochée au ciel.
« Les singes pêchent la lune dans l’étang, mais ne prennent rien. » (proverbe chinois) « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. » (proverbe indien)
Les Trois Moines
Mise en image très simple, mais très drôle, de ce proverbe chinois ancien traditionnel : « Un moine seul porte deux seaux, deux moines ne portent plus qu’un seau et quand ils sont trois, ils manquent d’eau ».
Un dessin animé de type « classique » à la gouache (et à l’aquarelle) réalisé à partir de peintures de l’artiste contemporain Han Yu. Une fable curieuse, sans paroles, qui mêle trouvailles visuelles et musiques bouddhiques sacrées.
Une incitation à écouter l’autre en mettant de côté tout égoïsme stupide. Même si « charité bien ordonnée commence par soi-même », finalement « l’union fait la force », autrement dit en Chine : « Lorsqu’un troupeau de moutons est uni, le loup n’ose l’attaquer ».
Impression de montagne et d’eau
Pour le remercier de lui avoir porté secours sur le chemin vers son village dans la montagne, un musicien très âgé initie un tout jeune garçon à son art de la cithare. Une profonde amitié naît entre eux, jusqu’au jour où le vieil homme, après lui avoir fait don de son propre instrument de musique, s’évanouit dans les brumes du paysage... À jamais ?
Une œuvre élégante, paisible et sereine, où se marient subtilement la musique traditionnelle (cithare et orgue à bouche) et la peinture raffinée, dite « Montagne et eau ». Un véritable panorama de la culture chinoise élaboré selon la technique du lavis animé, à l’encre de Chine et à l’aquarelle, mis au point par Te Wei lui-même en 1960 avec Les Têtards à la recherche de leur maman.
« Mieux vaut transmettre un art à son fils, que de lui léguer mille pièces d’or. »