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Kérity la maison des contes

Dominique Monféry | 2009 | France, Italie

Résumé du film

Direction le village de Kérity, en Bretagne, pour Natanaël, bientôt 7 ans, sa grande sœur Angélica et leurs parents. Éléonore, la grande tante des deux enfants qui avait l’habitude de leur lire des contes, est décédée et ils ont décidé de profiter des vacances pour retourner dans sa grande maison.

Là-bas, ils découvrent qu’elle a légué deux cadeaux aux enfants : une poupée pour Angélica et la clé d’une mystérieuse pièce où nul ne pouvait entrer pour Natanaël. Mais, cruelle déception, elle ne referme qu’une multitude de livres, et le petit garçon ne sait toujours pas lire et peine à déchiffrer les mots. Il comprend néanmoins que les minuscules personnages qui peuplent les ouvrages de la vieille dame prennent vie et qu’ils sont en danger. Persuadés que le petit garçon est l’élu envoyé par Éléonore et qu’il pourra les sauver, ils veulent lui faire lire une formule magique mais tous sont illettrés. Déçue et mécontente d’être mise à l’écart, la fée Carabosse le rapetisse.

Et alors que les ouvrages sont menacés d’être séparés et vendus, Natanaël, Alice, le lapin blanc et l’ogre vont partir à l’aventure pour sauver ce petit monde.

Pourquoi ce film a été choisi

Par Marine Quinchon des Fiches du Cinéma,

Face à l’avalanche de films pour enfants, tous plus ambitieux les uns que les autres, qui envahissent les écrans depuis le début des années 2000, Kerity pourrait faire figure d’enfant pauvre. En effet, le film est en 2D, n’utilise aucun procédé d’animation particulier et s’appuie sur un pitch a priori un peu faible... Et pourtant, il offre un style et une personnalité, qui méritent tout à fait le détour. Car, pour une fois, un dessin animé prend le parti de représenter non pas un fantasme d’enfant hyperactif qui s’avérera posséder un don, mais un enfant ordinaire, dont le principal problème (outre le fait d’avoir une sœur intelligente, et donc un peu casse-pieds !) est qu’à la fin du cours préparatoire, il ne sait toujours pas lire. Toute l’intrigue en découle.

Pourtant, le film est assez subtil pour ne pas verser dans la simple pédagogie. Une véritable histoire se développe, truffée de petites péripéties, rarement spectaculaires mais extrêmement réalistes, qui sauront toucher les enfants comme leurs parents. Devenu minuscule, le petit héros fait face à un crabe, un bébé, une pente raide, avec la même détermination, mêlée d’une angoisse bien compréhensible. Aussi le film se met-il virtuellement à hauteur humaine, comme un enfant reconnaît dans les histoires sa propre expérience. Visuellement et narrativement, ce récit tient plus des magazines de Bayard Presse que du Journal de Mickey, en ce qu’il s’inscrit dans un vrai cadre social et s’approprie les problèmes d’un enfant “normal”. Le charme agit, grâce à un rythme enlevé, une vraie attention à la psychologie du héros et des situations qui évitent toute niaiserie.

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Textes issus des Fiches du Cinéma
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