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Histoire sans fin (L’)

Wolfgang Petersen | 1984 | Allemagne

Résumé du film

Bastien a dix ans. Enfant rêveur, il vit seul avec son père depuis la mort de sa mère et se fait harceler par trois camarades de son école. En voulant leur échapper, un matin, il se réfugie chez un étrange libraire à qui il vole un livre intriguant, à la couverture ornée d’un symbole : L’Histoire sans fin. Arrivé en retard en cours de maths, Bastien file dans le grenier de son école et se plonge dans le livre.

Dans le royaume de Fantasia, un mal mystérieux, le Néant, dévore le pays. Le Mangeur de pierres, le Tout-Petit et l’Elfe des nuits sont en route pour la Tour d’Ivoire… Ils y apprennent par le sage Cairon que la Petite Impératrice est malade, et que pour elle : « seul le jeune guerrier Atreyu pourra sauver le pays de la destruction ».

Protégé par l’Auryn, emblème de l’impératrice (le même symbole qui se trouve sur le livre que lit Bastien avec passion), Atreyu part sur son cheval Artax vers l’inconnu. Alors qu’il traverse des marécages où Artax s’enlise et meurt, une bête féroce suit sa trace. Atreyu est sauvé de ses griffes par le gentil dragon Falkor, mais doit encore traverser maintes épreuves avant de retrouver la Petite Impératrice et de comprendre que Bastien a un rôle capital à jouer dans leur histoire…

Pourquoi ce film a été choisi

Par Gaël Reyre des Fiches du Cinéma,

Qui ne s’est jamais senti exclu, seul, inadapté à une réalité trop rude ? Qui n’a jamais rêvé de s’enfuir dans un monde plus beau, un monde où les choses ont un sens ? Un monde où l’on croise géants de pierre et escargots de course, où les dragons portent bonheur, où le plus valeureux guerrier est un enfant ? C’est à tous les timides, les pas-à-l’aise, les dans-la-lune que ce film s’adresse.

Bastien, petit garçon solitaire, découvre un livre mystérieux. En le lisant, caché dans le grenier de son école, il découvre les splendeurs de Fantasia. Mais ce monde féerique est menacé : l’Impératrice est malade, et ne peut lutter contre le Néant qui avale tout sur son passage et risque de faire disparaître ce monde et ses habitants. Pour sauver l’Impératrice et Fantasia, le jeune Atreyu est chargé de partir en quête d’un remède.

Certes, les cyniques pourront ne voir dans ce film qu’une carte postale des années 1980, époque où l’harmonie des couleurs était une question facultative, où les monstres étaient de grosses peluches statiques parlant avec la voix de Philippe Noiret, le tout sous d’épaisses nappes de synthétiseur. Mais, au-delà de son aspect un peu kitsch, L’Histoire sans fin se révèle aussi une palpitante odyssée, dans laquelle Petersen a su éviter l’excès de péripéties et ainsi privilégier les émotions et l’atmosphère. À travers cette fable qui touchera les enfants comme leurs aînés, le cinéaste se livre à un vibrant éloge de l’imaginaire et du courage d’être soi. Face au Néant, force dévastatrice née du désespoir et de la résignation, il faut oser rêver, se réinventer, et croire au héros qui sommeille en nous.

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Textes issus des Fiches du Cinéma
Les Fiches du Cinéma chroniquent, depuis 1934, tous les films de long métrage qui sortent sur les écrans français. Retrouvez cette immense base de données patrimoniale sur fichesducinema.com

Carte postale numérique


Extrait vidéo

Bibliographie

Je sauve le monde dès que je m’ennuie
Je sauve le monde dès que je m’ennuie
De Guillaume Guéraud, Le Rouergue, 2012 À partir de 8 ans.
Eugène n’aime pas l’école, il n’y tient pas en place. Mais il a trouvé le moyen de s’évader : en pensée, il fait ce qui lui plaît. Pirate des Caraïbes, samouraï façon Naruto, sorcier en lutte contre le mal...