Aventures de Robin des Bois (Les)
Résumé du film
Archer le plus redouté du royaume d’Angleterre, Sir Robin de Locksley, dit Robin des Bois, conduit la révolte des merry men, les gais lurons, les occupants de la forêt de Sherwood. Saxons comme lui, ils subissent les violences du prince Jean, un Normand, qui s’attribue illégalement le pouvoir de son frère le roi Richard Cœur-de-Lion.
Parti pour les croisades, retenu prisonnier, pris en otage, Richard peut compter sur le dévouement de Robin des Bois pour reprendre son trône. Robin ne met-il pas deux fois sa vie en jeu pour défier le prince Jean, lui dire en face sa bassesse ? Heureusement, Robin sait aussi se battre à l’épée. Deux fois, cette arme à la main, il affronte son rival direct : l’ambitieux Guy de Gisbourne, l’allié du prince Jean. L’audace de Robin ne laisse jamais Lady Marian indifférente. Pupille du roi Richard, le prince Jean la destine à Guy de Gisbourne qui ne semble pas très amoureux d’elle. A-t-il d’autres projets en tête ?
Lady Marian, tout d’abord, s’indigne de la « trahison » de Robin, ce noble qui excite à la révolte les victimes de Jean et de Gisbourne. Mais la résolution de Robin de prendre aux riches pour donner aux pauvres la convainc qu’il a raison de se ranger aux côtés des merry men. Le charme de Robin fera le reste. Marian tombe amoureuse de lui et, à son tour, prend des risques pour aider son héros. Gisbourne enferme la « traîtresse » dans un cachot de son château.
Ô surprise ! Le roi Richard est de retour. Une ruse (un déguisement) lui permet, assisté de Robin et de ses joyeux lurons, de s’introduire dans le château de Gisbourne le jour même où Prince Jean se fait couronner. Confondu et vaincu par Richard, Jean prend le chemin de l’exil. Robin terrasse Gisbourne, délivre Marian et sous la bénédiction du roi s’enfuit avec elle.
Pourquoi ce film a été choisi
Par Michel Berjon des Fiches du Cinéma
Depuis 1908, le cinéma a souvent porté à l’écran le personnage mythique de la forêt de Sherwood, devenu immédiatement un héros classique et un déguisement indémodable pour tous les enfants...
Après Douglas Fairbanks (Robin muet en 1922 pour Allan Dwan), c’est sans doute Errol Flynn qui restera peut-être le meilleur Robin des Bois parmi les 35 vus en France (attendez tout de même quelques années pour découvrir La Rose et la flèche, l’excellent film de Richard Lester de 1976 avec Sean Connery incarnant un Robin vieillissant aux côtés d’Audrey Hepburn). Le tournage dura près de quatre mois, avec un budget conséquent. William Keighley fut jugé trop mou par le producteur Hal Wallis, et remplacé par Michael Curtiz (d’abord appelé Mihály Kertész, car d’origine hongroise) qui avait si bien réussi un film de pirates avec le même couple d’acteurs (Capitaine Blood, 1935).
Voilà donc Curtiz retournant quelques scènes et réussissant un film d’aventures où la romance n’empêche surtout pas l’action, notamment des combats éblouissants, au bâton, à l’arc ou à l’escrime, qui sont les clous de ce film plein de panache, sans oublier une dose d’humour malicieux. Il sait diriger les nombreux figurants et cascadeurs, utiliser les ressources des multiples décors et de la couleur (c’est l’un des premiers films tournés en technicolor). En mettant à profit le jeu des ombres, les scènes de combats dans le château sont particulièrement réussies.
Bel exemple de “film de studio” de l’âge d’or de Hollywood, avec ses héros charismatiques (Robin, Petit Jean, Frère Tuck) et ses vils méchants (Jean, Gisbourne, le shérif), ces aventures racontent la juste révolte contre l’oppression.
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