Petites Z’escapades
Résumé du film
Jean de la lune
Un âne, sac de randonneur au dos, découvre un être minuscule. Celui-ci est si petit, que l’âne, même à l’aide de jumelles, le perd de vue.
Comme le petit être vaque à ses occupations – brossage des dents, salut aux champignons, jeu avec des escargots et rencontre d’oiseaux – l’âne vaque aux siennes et additionne les bêtises. Il mange un morceau de champignon vénéneux dont l’effet est immédiat. Puis, alors qu’il essaie une flûte taillée dans une branche, il écrase, par inadvertance, le petit être. Il se dépêche de placer la dépouille dans un potiron. Un arbre en germe et croit aussitôt.
Meunier, tu dors
Un âne tente en vain de réveiller le meunier endormi tout en confectionnant une pâte à crêpe. Alors qu’il fait sauter une crêpe dans la poêle, le vent, qui s’est levé, emporte crêpe et meunier, toujours endormi.
L’Éléphant et la Baleine
Sur la place d’une église, un homme monnaye l’exhibition d’une baleine, bloquée dans une roulotte métallique, sans eau. L’homme fait recette. Le public, nombreux, est féroce. On se moque de la baleine, on la blesse.
Une nuit, comme la baleine pleure, l’éléphant d’un cirque entend sa plainte. Accompagné de deux enfants, et avec la complicité d’un clown, il pousse la roulotte jusqu’à la mer, où plonge la baleine enfin libre. L’éléphant verse une larme. Le clown donne un concert en compagnie de deux acolytes. La nuit est tombée. Une ovation monte de la mer.
Petite Escapade
Dans la clairière d’une sombre forêt se trouve une maisonnette. Un enfant, sac au dos, en sort. Il s’enfonce dans la forêt d’un pas tranquille puis sort du sentier tracé. Il franchit avec agilité un tronc d’arbre couché sur le sol. Il poursuit son chemin jusqu’au tronc énorme d’un autre arbre qui se trouve au pied d’un mur. Il l’escalade. Arrivé à la hauteur du mur, il s’installe sur une branche qui passe par-dessus puis regarde en bas, de l’autre côté du mur, vers le trottoir et la rue.
Une vieille femme, fichu sur la tête et fourche à la main, passe lentement. Suit, pressé, un petit facteur barbu. Du temps passe. Comme l’enfant mange un morceau de pain, trois chiens arrivent et réclament leur part. L’un d’entre eux reste bredouille. Il s’assoit au pied du mur et attend, les yeux rivés sur l’enfant. Soudain, un pas le fait gémir. Il part en courant. Un homme s’avance, fusil en bandoulière. Il lève la tête vers l’enfant qui s’enfonce aussitôt dans le creux de sa branche. L’homme passe son chemin.
La nuit est tombée, la lune luit. L’enfant écrit dans un cahier avant de prendre le chemin du retour dans la forêt, l’air souriant, aussi tranquille qu’au matin. Sur le chemin, il se raconte, d’une manière très personnelle, ses observations de la journée.
Le Trop Petit Prince
Le jour se lève sur une toute petite planète. Un petit homme ouvre les volets d’une maisonnette, arrose une rose, fait un ménage minutieux et complet. Comme il passe un chiffon sur les volets, son œil est attiré vers le ciel : le soleil est taché.
Commence alors une véritable poursuite. Alors que le soleil accomplit sa course infinie autour de la petite planète et monte de plus en plus haut dans le ciel, le petit homme cherche à l’atteindre pour nettoyer les fameuses taches. Seau d’eau, vaporisateur, table et tabouret superposés ; balai, échelle et petit hélicoptère : en vain. Le soleil se couche finalement, devenant ainsi accessible. Le petit homme l’astique, victorieux, puis rentre chez lui.
Il ferme les volets. Un bruit de chasse d’eau. De l’autre côté de la planète se trouve une canalisation. Comme le soleil passe au-dessous, une curieuse masse marron en sort... et vient s’écraser sur l’astre.
Au bout du monde
Au sommet d’une montagne, une maison, en équilibre. Un réveil sonne, le jour se lève. Tour à tour, les habitants de cette maison, un homme, une femme, un chien, une vache et un chat, vont sortir par l’une ou l’autre des deux portes latérales, déséquilibrant ainsi régulièrement la maison en vaquant chacun à leurs activités quotidiennes.
Pourquoi ce film a été choisi
Par Christophe Calzado des Fiches du Cinéma,
Ces Petites Z’escapades constituent un merveilleux programme de films d’animation accessible aux enfants dès les deux-trois ans, ce qui est très rare !
Il s’ouvre sur une illustration de la célèbre chanson pour enfants, Jean de la lune, toute de carton peint où s’animent des personnages de pâte à modeler. Une agréable mise en bouche ! Toujours en pâte à modeler, L’Éléphant et la baleine est réjouissant et délicieusement mignon. Beaucoup de soin apporté à la réalisation des décors, au rythme, des trouvailles qui foisonnent : c’est un hors-d’œuvre exquis !
Suivi d’une récréation salutaire (adaptation candide de Meunier, tu dors) ! Car vient ensuite Petite escapade, pièce maîtresse du programme : un extraordinaire divertissement en pâte à modeler et dessin animé... le tout en noir et blanc ! Un ravissement ! Tout d’abord par les jeux de caméras, les angles de prise de vue... et puis par cette formidable idée : transformer les passants en personnages de contes, illustrés comme les dessins de l’enfant sur son cahier. Du sans faute en plat de résistance !
Le Trop petit prince est évidemment moins brillant, malgré son habile dessin à la craie et ses riantes couleurs. Mais il faut reposer les papilles avant le dessert, constitué par Au bout du monde (dessins sur cellos et collages).
Des situations burlesques en cascade : un moment de pur bonheur, bourré d’humour pour conclure judicieusement cet excellent programme pour enfants !
Les Fiches du Cinéma chroniquent, depuis 1934, tous les films de long métrage qui sortent sur les écrans français. Retrouvez cette immense base de données patrimoniale sur fichesducinema.com