Portraits
Résumé du film
Ces trois films sont des portraits, un genre du cinéma documentaire qui fait d’une personne le sujet même du film.
Dans Beppie, Johan van der Keuken s’intéresse à une petite fille de dix ans qui était sa voisine à Amsterdam. Il la filme dans sa vie quotidienne, avec ses amis, à l’école, avec son grand-père… et l’écoute donner son avis sur des sujets variés comme l’argent, la mort, Dieu, la télé. Beppie se confie totalement. Elle est malicieuse et dit tout ce qu’elle pense sans jamais redouter le regard des adultes. Il est vrai qu’elle est bien aidée par le réalisateur, qui l’écoute attentivement et ne la regarde jamais de haut.
La petite fille que l’on rencontre dans Espace doit avoir le même âge que Beppie. Elle est tout aussi espiègle et exprime le même besoin de parler. Elle dessine sa cour de récréation au crayon sur une feuille et commente la répartition des espaces de jeu. Tour à tour animée par un sentiment de révolte, d’agacement ou de dépit, elle nous transmet sa vision du lieu et décrit un monde inégalitaire dans lequel les garçons s’offrent le droit de prendre plus de place que les filles.
Dans La Sole, entre l’eau et le sable, la réalisatrice, aidée de sa grand-mère, mène une enquête ludique sur la sole, un poisson intrigant car il a les deux yeux du même côté… Mais on comprend vite que ce film scientifique est un moyen pour parler d’autres choses comme la vieillesse, ou la tendresse que l’on peut avoir pour sa grand-mère. Pour aborder ces sujets, quoi de plus drôle que de jouer des rôles et d’inventer des mondes ? Car il est souvent plus simple de parler réellement de soi en s’inventant des personnages imaginaires…