Princess Bride
Résumé du film
Un grand-père lit à son petit fils malade (qui n’aime pas les livres, encore moins ceux qui parlent d’amour) The Princess Bride, histoire de la belle Bouton d’Or au pays de Florin. Elle aime Westley, son valet de ferme, mais il part faire fortune et se fera tuer... Cinq ans après, Bouton d’Or accepte à contrecœur d’épouser le prince Humperdinck quand un étrange trio l’enlève : Vizzini, astucieux Sicilien, Fezzik, un géant et Inigo, champion à l’épée qui recherche l’homme aux six doigts, assassin de son père. Un mystérieux homme masqué délivre Bouton d’Or après avoir tué Vizzini. En fait, c’est Westley revenu sous le nom de « terrible pirate Roberts ». Les deux amoureux fuient le Prince et affrontent les terribles dangers des marais de feu. Mais Humperdinck les rat- trape et Bouton d’Or lui échange sa liberté contre la vie de Westley. Promesse non tenue, puisque le jeune homme est jeté et torturé par le comte Rugen dans le Puits du désespoir... Le véritable amour qui existe entre Bouton d’Or et Westley va-t-il triompher ? Bouton d’Or devra-t-elle épouser Humperdinck ou les amoureux se retrouveront-ils ?
Pourquoi ce film a été choisi
Par Michel Berjon des Fiches du Cinéma
Relecture élégante et décapante des récits picaresques et des contes initiatiques médiévaux, pastiche des films d’aventures (mêlant cape-et-épée et merveilleux) tournés en studios dans les années 1930-40, Princess Bride nous gratifie d’un programme annoncé dès le début par Peter Falk : “Bagarres, duels, tortures, vengeances, géant, monstres, poursuites, évasion, grand amour, miracle.”
Ce programme est assumé avec générosité et bonne humeur, et surtout avec une foi irréductible dans l’imaginaire, dans le pouvoir du spectacle, des mots et des sentiments, que ce soit pour les personnages eux-mêmes ou pour les spectateurs, que cela concerne le livre ou le film. Quand nos héros sont attaqués par les rats géants (pourtant improbables), il suffit d’y croire pour que cela marche, comme dans un film d’Ed Wood. De même, Bouton d’Or est sauvée par sa confiance, et l’épée d’Inigo est guidée par l’âme de son père.
Cette franche naïveté est compensée par la subtilité du dispositif : les dialogues entre Falk et l’enfant créent une distanciation malicieuse et font apprécier à la fois le premier et le second degré. Loin de toute parodie arrogante (on ne rit pas au dépens des conventions du genre, mais avec elles), l’ironie de Goldman et Reiner nous entraînent alors vers la philosophie et le rêve, tout en prodiguant d’hilarants morceaux de bravoure comme ces irrésistibles duels, parmi les meilleurs du cinéma (un duel “courtois” à l’épée, un duel verbal à mort et le duel final au bluff...).
Avec ses vrais méchants et ses vrais amoureux, Princess Bride est le film que des grands-parents doivent montrer à leurs petits-enfants, pour le plaisir de tous !
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