Les champs * sont obligatoires

Chang

Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack | 1927 | Etats-Unis

Résumé du film

Les personnages (amateurs qui endossent leur propre rôle)

Kru (le pionnier), Chantui (son épouse), Nah (le fils), Ladah (la fille), Bimbo (le gibbon) et « 500 chasseurs indigènes, et 400 éléphants, tigres, léopards et autres habitants de la jungle ».

 

L’histoire

Plongée au cœur de la jungle, une famille vit loin du village et de la communauté. Les bêtes sauvages rôdent, attaquent leur bétail et détruisent leurs cultures. Le chef du village accepte alors d’organiser une grande chasse. Des panthères et des tigres, qui les menacent tous, sont tués. Une fois la paix revenue, un éléphanteau tombe dans un piège. Kru décide de l’apprivoiser mais l’animal malheureux se révolte quand sa mère arrive pour saccager la maison familiale. Kru et les siens fuient vers le village, détruit à son tour par les éléphants sauvages. À la hâte, ils construisent un krall – un piège immense – pour contenir les pachydermes. Enfin, Kru peut reconstruire une maison dans la jungle, mais la paix durera-t-elle longtemps ?

Pourquoi ce film a été choisi

Par Christian Berger des Fiches du Cinéma,

Film resté invisible pendant les années trente et, du coup, trop souvent ignoré ou sous-estimé par les anthologies ou autres dictionnaires, Chang est bien plus que l’"agréable film d’aventures exotiques " signalé par J. Tulard, et l’accueil enthousiaste qu’il reçut à sa sortie était justice. C’était en 1927, M. Cooper et B. Schoedsack - les futurs créateurs de l’immortel King Kong - avaient déjà réalisé ensemble L’Exode, sur la vie des éleveurs Bakhtiyaris. Ils décidèrent ensuite d’aller au Siam (Thaïlande). C’est là qu’ils tournèrent Chang pendant plusieurs mois, filmant le courage quotidien des hommes, leur habileté à dompter la nature, la dureté de leur vie.

Chang n’en est pas pour autant un documentaire au sens strict : il y a une histoire, les acteurs sont tous des villageois mais ne jouent pas forcément leur propre rôle, la scène de la destruction du village a mobilisé des centaines d’éléphants du roi de Siam. Aucun trucage cependant. Tout - le tigre qui charge, l’ourson qui joue, la panthère qui chasse - a été filmé non sans risque par Schoedsack, caméra en batterie. C’est cela aussi qui fait, près de 70 ans après, le charme de Chang : un singe apprivoisé qui fait son numéro, des situations parfois tellement attendues qu’on regretterait leur absence, quelques intertitres naïfs ou emphatiques. Et surtout, l’image est constamment belle, un noir et blanc superbe, soigneusement restauré.

On s’évade, on rêve, on a peur pour Nah et Ladah, on vibre avec Kru et Chantui, on retrouve toute l’émotion d’un cinéma révolu. Pendant une heure dix, on est ailleurs, heureux.

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Textes issus des Fiches du Cinéma
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Extrait vidéo

Bibliographie

Le Grand courage de petit Babaji
Le Grand courage de petit Babaji
Helen Bannerman et Fred Marcellino, Bayard Jeunesse, 1998, à partir de 4 ans.
Le petit Babaji part seul dans la jungle et rencontre successivement quatre tigres affamés.

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