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Aventures du Prince Ahmed (Les)

Lotte Reiniger | 1926 | Allemagne

Résumé du film

Un enchanteur maléfique offre son cheval volant au grand Calife ... et réclame en échange sa fille Dinarzade ! Son grand frère, le Prince Ahmed, n’est pas d’accord, mais se laisse convaincre d’essayer le cheval. Celui-ci l’emporte jusque dans le pays de Peri Banu, dont il tombe amoureux. Grâce au cheval, tous deux se retrouvent en Chine. Mais l’Enchanteur revient et enlève Peri Banu pour la vendre à l’Empereur de Chine. Il cherche à la marier à son bouffon, mais Ahmed la sauve de ce mariage forcé, aidé par la Sorcière. Les monstres noirs de Wak-Wak viennent alors récupérer leur reine. Ils veulent la punir, mais Ahmed, aidé de la gentille Sorcière et de son nouvel ami Aladin, armé de sa lampe merveilleuse, leur font la guerre. Tout est bien qui finit bien, et les quatre jeunes amoureux retrouvent le grand Calife grâce à un palais volant.

Pourquoi ce film a été choisi

Par Michael Ghennam des Fiches du Cinéma,

Redécouvert, restauré et narré (dans sa version française) par la comédienne Hanna Schygulla, en 2007, Les Aventures du prince Ahmed est l’un des premiers joyaux du cinéma d’animation. Réalisé entre 1923 et 1926 par l’Allemande Lotte Reiniger, qui fut une pionnière de l’animation outre-Rhin, dans les années 1920-30, avant  de s’installer au Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale avec son mari (et collaborateur) Carl Koch. Les Aventures du prince Ahmed est d’ailleurs le plus ancien long métrage d’animation encore visible de nos jours, et fait, à juste titre, partie des œuvres qui ont fondé l’animation au cinéma telle que nous la connaissons.

Librement inspiré des Mille et Une Nuits (en particulier Le Cheval volant et Aladin et la lampe merveilleuse), le film se repose sur la capacité d’émerveillement du public, en utilisant avec intelligence les moyens disponibles à l’époque : du papier découpé, utilisé ensuite pour faire des ombres chinoises. Un concept simple et efficace (utilisé par Michel Ocelot en 1998 sur Princes et princesses), comme en atteste le résultat : la finesse et le niveau de détails des personnages se révèlent impressionnants.

Reiniger ramène le spectateur à une époque où la maîtrise technique s’imposait comme une nécessité plus que comme un argument promotionnel. À l’heure où règne sans partage l’animation en images de synthèse et le relief de la 3D, Les Aventures du prince Ahmed nous transporte à une époque lointaine, où on ne parlait même pas encore de dessin animé.

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Textes issus des Fiches du Cinéma
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