Microcosmos : Le Peuple de l’herbe
Résumé du film
Si planer en apesanteur entre les formidables masses nuageuses qui flottent dans le ciel a quelque chose de magique, regarder à ses pieds peut aussi devenir un voyage extraordinaire. Il suffit de se glisser sous les herbages d’une simple prairie pour qu’apparaisse, au cœur de ce qui paraît n’être au premier abord qu’un espace silencieux et inhabité, un monde insoupçonné : celui du peuple de l’herbe.
Pourquoi ce film a été choisi
Par Delphine Lizot, coordinatrice nationale à l’Archipel des Lucioles
Depuis le début du cinéma, les réalisateurs travaillent sur les rapports de taille dans les films. Ce qui est minuscule sur la pellicule de cinéma devient immense sur l’écran. Déjà, Georges Méliès inventait des créatures gigantesques face auxquelles les héros semblaient bien petits. Mais qu’est-ce que signifie être petit au cinéma ? Comment représenter dans un même plan King Kong et une jeune femme ? Et comment nous, spectateur, ressentons-nous ces différences de taille, ces changements d’échelle ? Quelles émotions en surgissent ?
Dans la réalité, les membres du peuple de l’herbe sont beaucoup plus petits que les hommes. Dans Microcosmos, sur l’écran de cinéma, ils sont soudain plus grands. En quoi ce renversement d’échelle permet-il de nous intéresser au film ? Est-ce que le film change notre regard sur les insectes ? Est-ce que le film change notre regard sur nous-mêmes ? En choisissant de présenter Microcosmos, j’aurais pu l’associer à d’autres films célébrant le vivant animal : La Vallée des loups, Bovines ou la vraie vie des vaches par exemple. Mais ce qui a retenu mon attention en revoyant le film sur écran, c’est la prouesse technique qui a été déployée pour que nous puissions voir si précisément des êtres infiniment petits. Le film a cette force de nous donner à vivre des expériences d’insectes à l’échelle de leur taille. Le montage du film permet de voir des plans d’ensemble de forêt de rivière pour ensuite plonger vers le tout petit.
Carte postale numérique
